12/09/06: la critique est un bon signe

Publié le par sobika

"La critique est un bon signe"

Nous, malgaches sommes très forts en critiques, peut être même champions du monde! particulièrement envers nos semblables. Peut être parce que nous manquons d'activité et d'occupations, nous n'avons plus que la discussion comme passe temps et bien entendu ca tourne vite à la médisance. C'est presque naturel ! Mais seuls ceux qui sont dans l'action et la nouveauté sont l'objets de critiques à Madagascar. Cela va du président à Pazzapa en passant par des chefs d'entreprises ect. L'immobilisme est rarement critiquable et même plus facilement acceptable car il n y a pas de matière à critiquer. Et si vous agissez mais que vous n'êtes pas critiqué, c'est que votre action manque de réussite donc non critiquable ! Bref, être critiqué est un bon signe de reconnaissance publique de votre action et un bon indice de popularité. Plus vous êtes critiqué, plus vous êtes populaire ! C'est d'ailleurs ce que confirme les résultats du sondage présidentiel ou malgré toutes les critiques qu'il subit, Ravalomanana reste de loin le plus populaire. La caractéristique de la critique malgache n'est pas d être constructive mais destructive. Elle vise à descendre ceux qui veulent monter....Pourquoi ? Parce que la réussite est socialement malsaine dans un pays pauvre. La réussite fait mal à celui qui la voit mais qui ne l'a pas. La critique permet alors de déverser sa rancoeur et joue comme un exutoire social. Bref, on n' a pas fini d'entendre des critiques à Madagascar.

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M
Normalement, quand on critique, ce n'est pas pour vanter les mérites mais pour lister ce qui ne va pas. Dans le cas de Ravalomanana, c'est plutot pour citer les promesses non réalisées et les débordements. La critique constructive ? Je ne pense pas que ça soit possible quand on a en face de soi quelqu'un (entouré de ses super conseillers et super consultants) qui pense tout maitriser, car même si c'est pas lui qui est allé à Harvard, la gestion du pays c'est un peu à la MBA, grâce à l'appui des divers consultants.Si pour réussir dans un business, il ne suffit pas de voir les chiffres (finances) mais s'orienter sur d'autres axes : clients, qualité, partenaires, il en est de même pour diriger un pays, il faut voir d'autres axes que la route (si célèbre). A mon avis, quelqu'un qui semble avoir lu ou entendu quelquepar un truc, se fait une idée fixe là dessus jusqu'à ignorer tous les autres éléments.
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